01 mai 2025

Davide Buscemi - dbuscemi@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Photo tirée de la page Facebook de la députée. 

Quel est votre sentiment après ce scrutin serré plein de rebondissements? LCN a même annoncé Sylvie Bérubé gagnante et puis coup de théâtre où vous remontez vous l'emportez ?
De mon côté, on regardait les résultats. Ils étaient vraiment proches. On n’était pas sûr de l’issue du vote à cause du processus du vote dans le Nunavik. C’était serré mais je suis très contente de savoir que tout le monde dans la région m'a appuyée.
Je remercie Mᵐᵉ Bérubé pour son travail. Maintenant, c'est un grand défi pour moi. J’ai hâte de commencer ! 

D’aucuns pourraient croire que vous êtes nouvelle en politique… 
(Rires) Je travaille dans la politique depuis quelques années. J'ai même étudié en sciences politiques. J’ai été élue cheffe adjointe du Grand Conseil des Cris. C'est vraiment là (2017) que ma carrière comme élue a démarré. Puis, en 2021, j’ai été grande cheffe de la nation crie. C’est l’équivalent d’un premier ministre. 

À cette occasion, j’ai collaboré avec François Legault et avec Ottawa. Cela dit, ce mandat de députée fédérale sera ma première expérience.

Vous étiez donc au coude à coude avec Sylvie Bérubé. Que pensez-vous apporter de différent lors de votre mandat ?
La différence est que ce sera la représentation de toutes les régions de mon territoire. Je comprends la réalité de l’Abitibi parce que ma nation y a investi beaucoup. 

Je réside dans l’Eeyou Istchee Baie-James. J’ai des relations avec les Jamésiens mais je commence déjà à travailler avec le Nunavik. Ce matin (jeudi 1er mai), j'ai eu une réunion avec eux autres. Ils étaient vraiment contents de ma disponibilité. Ils ont rajouté qu’ils avaient reçu Mme Bérubé une fois et qu’il y avait des barrières de langage. Je veux démontrer tout de suite que je suis différente dans mon approche. 

Quelles seront vos priorités durant votre mandat ?
C’est le manque de logement. Le manque de main-d’œuvre également. Mais il faudra aussi comprendre les diverses réalités. Quelqu'un qui vit à Val d'or, c'est différent de quelqu'un qui reste à Aupaluk ou à Wemindji. 

Quels ont été vos premiers actes de députée ?
Cette semaine et la semaine prochaine, je vais poser les orientations sur mon rôle de députée. Ensuite, j’aviserai sur l’emplacement de mes bureaux. J’aimerais lancer une table interrégionale pour rencontrer tout le monde et créer un portrait de mon secteur. 

Votre circonscription est la plus grande au Québec. N'est-ce pas là un handicap ? Comment comptez-vous vous organiser ? On pourrait penser que vous connaissez moins bien Val-d’Or ?
Je ne suis pas citoyenne de Val-d’Or mais je connais Val-d’Or. Ma nation a investi beaucoup dans l'économie de Val-d’Or. On y a plusieurs projets. 

Pour couvrir ma circonscription, ça va prendre beaucoup de voyages. Ça prendra du temps de voyager d’un coin à l'autre mais je crois beaucoup en la transparence : expliquer ce que je fais, où je suis, qui je rencontre, ça aidera les gens à comprendre mon travail de députée.  

Pourriez-vous représenter un modèle de réussite ?
Dans mon temps, je pense que j’ai cassé une certaine barrière. C’est important de montrer aux femmes et aux petites filles qu’il y a de la place autour de la table pour elles. 

Résultats électoraux complets